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Un printemps à St Petersbourg

Quand j’étais môme la Russie, c’était l’URSS, un logo CCCP jaune sur fond rouge, une faucille et un marteau entrecroisés. C’était de l’autre côté, hermétique et incolore : c’était l’Est, nous étions l’Ouest ; de très vieux et très sévères apparatchiks à la télévision ; des histoires d’espions ; la station
MIR ; des athlètes austères aux jeux olympiques ; c’était la Sibérie et des histoires de goulags…

Autour de 90, l’année du BAC – donc d’un nouvel horizon – l’URSS a disparu, subitement.

Je ne savais rien de son histoire. Je n’avais connu que la période soviétique et je n’avais jamais songé à ce qu’elle avait été avant. Qu’y avait-il avant l’URSS ?

Elle refait surface dans les années 2000, elle veut reprendre sa place. Alors, à 40 ans, il est temps d’aller voir : qu’y a-t-il après l’URSS ?

St Petersbourg concentre toutes les Russies. La Russie d’avant 1917, l’URSS et celle d’aujourd’hui naturellement. St Petersbourg était la capitale de l’Empire de Russie et la révolution bolchevique a démarré là. Toutes les métamorphoses du pays peuvent s’y rencontrer : d’éclatants palais impériaux, de grandes artères rectilignes et de rigoristes architectures soviétiques, des cathédrales
orthodoxes famboyantes et à nouveau très fréquentées par toutes les générations.

Et comme partout, l’ouverture au monde, le tourisme favorise la standardisation. La jeunesse apparaît comme délestée de l’empreinte omniprésente du passé de son pays et aspirer à un avenir
« occidentalisé ».

Les photos ont été prises entre avril et mai 2013.

Sylvain Béragnes