Nos carnets à venir

Sur les traces des pionniers de l’Aéropostale, cent ans après.

Le rallye aérien « Toulouse – Tarfaya – Saint-Louis » a été créé en octobre 1983 par André Sabas, journaliste de France 3, sur le trajet historique des pionniers de l’Aéropostale.
Depuis 36 ans, les participants s’y engagent avec passion. Cet intérêt, voire cette fascination, se nourrissent de la singularité du « Saint-Louis » qui, par ses multiples facettes, permet à chacun d’exprimer ses capacités selon ses domaines de compétence et sa sensibilité. Tous ceux qui ont déjà eu ce privilège partagent le même sentiment : le « Saint-Louis » ne se raconte pas, il se vit.
Mais le « Saint-Louis », c’est quoi ?
C’est d’abord l’expression d’une passion, en particulier dans son rôle au regard de l’histoire des hommes qui ont fait la mythique « Ligne », à l’initiative de Pierre-Georges Latécoère dans les années vingt.
C’est aussi une compétition, inscrite au calendrier officiel de la Fédération Aéronautique Internationale, devenue en 1997, le plus long rallye aérien régulier du monde avec ses 10 000 kms sur les trajets aller-retour. Les épreuves quotidiennes portent sur la précision de la navigation et la sécurité dans la gestion du vol, sur la précision d’atterrissage, sur les connaissances techniques (réglementation, météorologie, …) et l’histoire de l’aviation, en particulier celle de la « Ligne ».
C’est également une évocation historique, qui puise tout son sens dans une démarche d’œuvre de mémoire, en ajoutant une quatrième dimension à l’espace dans lequel les équipages évoluent des rives de la Garonne à celles du fleuve Sénégal.
C’est enfin une expérience humaine véritable, une parenthèse de vie qui, dans des situations exceptionnelles, parfois difficiles, parfois euphoriques, fait souvent transparaître l’essence de la personnalité de chacun.
Participer au « Saint-Louis », c’est donc vivre une aventure aéronautique et humaine extraordinaire, avec des moments forts emplis d’émotion. Chevronnés ou novices, les pilotes se plaisent à déclarer qu’ils sont partis « pilotes » de Toulouse et qu’ils en sont revenus « aviateurs », avec un sentiment d’humilité, expression du meilleur hommage qu’ils puissent rendre aux pionniers qui étaient tous des hommes d’exception.