Nos carnets à venir

Papouasie et vallée de l’Omo : les derniers primitifs

Il en existe encore sur tous les continents, nous avons choisi de vous présenter 2 peuples qu’apparemment rien ne devrait rapprocher : origine, éloignement réciproque, absence de communications, ignorance de leur existence …et pourtant, que de similitudes de civilisation , de leur mode de vie et de leurs rituels !!!!
D’une part, aux confins de l’Ethiopie, du Kenya et du Soudan, la basse vallée de la rivière OMO ( une des plus sauvages d’ Afrique) est encore un monde perdu qui pourrait ne pas figurer sur les cartes. Une quinzaine de tribus nomades ou semi nomades se partagent ce territoire grand comme deux fois la Belgique, et la population n’ excède pas les 200.000 habitants. Ces tribus n’ont jamais été confrontées à la civilisation sinon d’une manière brutale, avec la guerre civile au proche Soudan et son trafic d’armes . Elles ont connu les kalachnikovs avant d’avoir vu leurs premiers blancs ; ni l’ esclavage ni la civilisation n’ont atteint cette partie du continent noir.
D’autre part, dans l’ Océan Pacifique, la Papouasie- Nouvelle Guinée, dans ce recoin de préhistoire épargné par le temps et la nature, survivent encore des sociétés humaines originelles. Sur cette terre vierge, des tribus, dont l’existence était ignorée et qui avaient adopté un langage des signes comme forme de communication ont été découvertes dans les années 1980… D’autres rencontres sont encore possibles…..
Leurs localisations excentrées et compartimentées par rapport au reste de l’humanité leur a permis de conserver des rites propres et immuables , devant s’employer à résoudre les problèmes de subsistance sur un territoire hostile et éloigné de tout. Malheureusement ici également, l’ avancée de la modernisation risque d’être fatale à leur identité propre.

Ces deux exemples, qui font partie du patrimoine de l’ humanité, ne pourront probablement pas résister à l’avance de la modernisation : construction de barrages dans le premier cas en amont de leur région , sur les plateaux éthiopiens, provoquant l’assèchement de la rivière OMO et par la suite du lac Turkana au Kenya, et dans le deuxième exemple, découverte de gros gisements de pétrole et de gaz au cœur de montagnes de Papouasie…
L’ouverture au monde occidental va transformer profondément les habitudes et les coutumes de ces peuples, apportant des contradictions et contrastes entre le sacré et le profane des anciennes et des nouvelles générations.