Date/heure
Date(s) - 01/01/2025 - 31/01/2025
00:00 - 23:45
O Nordeste (le nord-est), pays dans le pays, grande région où la culture est partout, et berceau du Brésil. C’est de là que j’ai rapporté les images qui constituent cette exposition, durant deux séjours d’un mois et demi, effectués dans le cadre de missions scientifiques d’étude de l’atmosphère.
Certaines ont été glanées au quotidien à Teresina, capitale de l’état de Piauí, où était basée la mission : déambulations dans la ville tôt le matin, avant la cohue et la chaleur, ou dans la lumière douce de la fin de journée.
D’autres en forêt, dans les environs de Teresina, ou à São Luis, capitale du Maranhão, les rares jours de repos. D’autres enfin à Fortaleza, capitale du Ceará, en transit entre deux avions.
Conçue comme un carnet de voyage, regard volontairement différent de l’image conventionnelle du Brésil, cette exposition se veut un témoignage de la vie au quotidien dans cette région pauvre : contraste entre la ville bouillonnante et la précarité des villages en forêt ; contraste entre les vestiges d’une histoire flamboyante et tourmentée, et le dur labeur pour survivre au jour le jour ; parti pris esthétique des couleurs et lumières sur les lieux et objets familiers.
Mes premières photos, à l’âge de douze ans, sont pour la brique rouge d’Albi où je suis né. A quatorze ans, je découvre les joies du 6×6 et à dix- sept, celles du labo et du tirage noir et blanc.
Après avoir été longtemps un adepte inconditionnel du film argentique, 24×36 et moyen format, je suis venu à la photographie numérique tout en gardant une pratique classique : peu de retouche à l’ordinateur, recours minimal au recadrage, la prise de vue doit être « bonne du premier coup ».
Je vois avant tout l’appareil photo numérique comme un formidable outil dont le capteur ultra sensible sait attraper le moindre grain de lumière, qui me permet des prises de vue dans des conditions d’éclairement extrêmes.
Mon activité photographique explore des thèmes variés : paysages de terres et de mers, vastes architectures ou cadrages serrés, mais mon champ de création favori réside dans des prises de vue à caractère graphique et géométrique, relevant d’une esthétique formelle.
André Laurens